jeudi 6 mai 2021

Ecriture et intuition, 1ère partie

J'ai une idée ! 💡

Une idée d'histoire ou d'un personnage. Peut-être aussi une idée de situation. Une idée qui débloque le processus d'écriture après des heures passées sur une page blanche.
L'idée est l'essence de l'écrivain. Mais d'où viennent les idées ? Pourquoi viennent-elles lorsqu'on ne s'y attend pas ? Pourquoi n'arrivent-elles pas à la demande ?



Je vous livre dans cet article, non pas un raisonnement philosophique, mais le fruit de mon expérience. Il s'agit de ma vérité. La vôtre est certainement différente, mais pas moins vraie. Exprimez-vous et confrontons nos ressentis !

La dernière idée que j'ai eue, c'est décrire cet article. Cependant, ce n'est pas de celle-là que je vais à présent parler. Je vous livre cette histoire survenue il y a un mois.

Après la sortie du T2 d'Albertine, je n'ai pas plongé directement dans un autre projet. J'ai occupé mon temps libre à d'autres causes. J'ai notamment pris ma casquette d'éditeur et travaillé (tant bien que mal) sur la promotion de cet ouvrage.

Je ne me sentais pas prêt à repartir dans un nouveau projet. Sans doute parce qu'ils étaient 2. Je sais que certains écrivains arrivent à gérer plusieurs projets d'écriture en même temps, mais pas moi. Je devais faire un choix entre continuer le T2 d'un roman jeunesse, réclamé par mes enfants (et sans doute des centaines d'autres enfants) et le T3 d'Albertine.

Choix cornélien entre la tête et le cœur, chacun avance ses arguments, mais au final, la situation ne bouge pas d'un iota.


Et puis un soir, dans mon lit, peu avant l'endormissement, j'ai une sorte de flash. Une scène d'Albertine T3 m'apparaît alors que je ne trouve pas le sommeil. Deux personnages, George et Lucrèce, se rencontrent, en banlieue de Barcelone. A ce stade, le T3 d'Albertine n'a aucune existence dans mon cerveau. Je sais juste que l'action se déroule 20 ans après le T2 et qu'elle est centrée sur la descendance d'Albertine (bon j'évite de tout spoiler quand même).

Bref, aucune trame, aucun pitch, aucun découpage lorsque ce chapitre - cette rencontre - m'apparait comme une "idée". Cette scène ne vient pas seule, puisque j'ai aussi "l'idée" d'un prénom. Un prénom masculin. Cela tombe bien, il m'en manquait un pour le frère de George ! "Paulo". Reste à voir si cela correspond au lieu et l'époque (Brésil, 18e siècle).

N'ayant rien pour prendre des notes, et puis de toute façon je n'étais alors pas dans une phase d'écriture, je stocke cette scène et ce prénom dans un coin de ma tête.


Le lendemain soir, je regarde une vidéo sur youtube. Une personne raconte sa rencontre avec une Brésilienne dont le père s'appelait Paulo (prononcé Pa-olo).

Ce me fait "tilt". J'ai l'impression de recevoir un signe. Ce n'est pas un prénom que j'entends tous les jours. Je qualifie donc l'idée de possiblement bonne.

Le surlendemain, j'allume la télé. Un jeu télé. (Je précise que je ne suis pas très télé). L'un des candidats s'appelle Paulo. Je retilte. Enfin, je prends une action : j'ouvre un fichier Word vierge que je nomme "idée T3 Albertine". J'y inscris la fameuse scène, et le prénom qui sera celui de l'un des personnages principaux.

Je n'étais pas prêt à me lancer dans l'écriture ou même dans la structuration de ce tome. A la suite de ces "signes", mes hésitations quant au choix du projet à démarrer se sont évanouies. Les premières idées sont venues les jours suivants. En 1 semaine, j'ai planifié de quoi écrire un tiers du livre.

Et c'est reparti pour ma routine d'écriture quotidienne. Albertine T3, dernier tome, verra bien le jour...


Avant de creuser le thème "intuition", "idée", et leurs origines, avez-vous eu des signes dans votre processus d'écriture ? Ou du moins des "idées" récurrentes ? Des expériences similaires au moment de l'endormissement ?


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