mardi 18 mai 2021

Ecriture et intuition, 2ème partie

Un romancier qui pense perd son temps...


Telle pourrait être l'accroche marketing de cet article pour attirer les clics.


Si vous n'avez pas lu la première partie, je vous y invite de suite, sinon le sujet risque de vous paraître un peu abrupt. Ici, on ne parle pas philosophie, même si j'aurais aimé disserter sur le "vouloir dire" et le "pouvoir dire" d'un texte, je n'en ai tout simplement pas la capacité. Cela dit, les débats mentaux m'intéressent, alors n'hésitez pas à m'apporter vos lumières.



De beau matin, l'auteur se réveille avec une nouvelle idée. Eureka ! J'ai trouvé ! J'ai trouvé LE sujet, j'ai trouvé LA chute...

D'où m'est venue cette inspiration soudaine, j'ai envie de dire, cette révélation ?


Est-ce le fruit de mes insomnies passées à penser, à fouiller dans mes souvenirs et mes expériences ?


Je vous livre ici ma vision du mécanisme, mon implacable vérité, qui n'engage que moi et d'autres âmes que je ne sais pas nommer. Si vous pensez que votre créativité se construit à coup d'analyses littéraires, je vous respecterai autant qu'un autre. Si le style se travaille, qu'en est-il de la créativité et de l'imagination ?


Petit flash-back dans votre enfance. Aviez-vous votre bulle imaginaire, vos amis imaginaires ? Votre peluche préférée avait bien un nom, elle parlait à travers vous. L'imaginaire est souvent associé au monde de l'enfance. En ce sens, l'auteur de romans retrouve l'enfant qui sommeille en lui.

Les jeunes enfants créent des personnages. Les legos, les playmobiles, les poupées se voient chacun affubler d'une personnalité différente. Puis vient le drame de l'adolescence, celui où les adultes reprochent aux jeunes de n'être toujours pas sortis de cette bulle imaginaire.


Le retour dans la bulle est encore plus compliqué que la sortie. Sachez-le !


Et si tous les livres du monde - écrits ou à écrire - se trouvaient répertoriés dans une bibliothèque géante située dans les confins de l'univers ? (Amis de la SF, bonjour)

Et si, le seul talent de l'auteur était d'être pote avec la bibliothécaire et qu'elle lui filait le texte des futurs best-sellers gratis ?

(Mince, je viens de spoiler mon futur roman )


Ah bien, chers amis, auteurs, autrices, lecteurs, lectrices, ceci est ma vérité. Certes, imagée, mais pas loin. J'aimerais crier ma foi en disant que l'auteur ne possède aucune idée, seulement le "multipass" de la bibliothèque. Plus largement, c'est aussi vrai pour tous les créatifs, les artistes, les inventeurs, etc. Vous comprendrez que j'ai beaucoup de mal avec la notion de "brevet", car selon moi, ce petit insecte qu'on appelle l'Homme ne possède pas les idées.




L'Homme transcende les idées, il ne les possède pas.


J'avoue que l'idée de la bibliothèque géante est fort simpliste. Ce réservoir de mots, phrases, idées, mute en permanence. Il est quelque part insaisissable.


Si seulement je trouvais le rayon dédié aux 4e de couv !


Insaisissable ? Cependant, les auteurs s'y connectent pour télécharger leurs futures idées. La fibre optique haut débit est invisible. Le plus drôle c’est que ce processus que l'on appelle intuition est souvent inconscient. Combien d’auteurs crient haut et fort avoir eu l’idée du siècle ? Mais non, tu es juste pistonné par la giga bibliothécaire !


Restons humbles et apprenons à recevoir ces informations riches que nous transformerons dans la matière. Oui, des pages, des livres... Notre pouvoir est énorme, cultivons-le.


Le sujet n'est pas terminé. Suite au prochain épisode.



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